De tous les véhicules de la marque Renault, ce modèle est l’un de ceux qui ont fait couler le plus d’encre et de salive. Lancée en 1976, la série limitée Renault 14 Safrane est restée au cœur de toutes les polémiques en raison de son équipement et sa motorisation jugés minimalistes, jusqu’à l’arrêt de sa production en 1983. Au cours de ses longues années de commercialisation, le Renault 14 a enregistré de nombreuses améliorations.
Renault 14 L, la poire des compactes
Lorsqu’elle est apparue en 1976, la Renault 14 s’est imposée comme la première voiture compacte du fabricant français. Le défi, à l’époque, était de concurrencer les compactes d’autres marques telles que la Fiat Ritmo, la Volkswagen Golf ou encore l’Opel Kadett.
Pour y parvenir, Renault avait joué la carte de l’avant-gardisme. C’était une voiture compacte dont les rondeurs lui ont valu une comparaison avec la poire. C’est ainsi qu’est né un slogan qui marquera l’histoire à jamais : « un minimum de place pour le moteur, un maximum de place pour le confort ».
Dans les faits, la Renault 14 L était équipée d’une suspension à roues indépendantes tandis que l’intérieur se montrait très convivial, avec un coffre en hayon qui permettait plus de modularité intérieure et un espacement conséquent. Par contre, le dépouillement n’a pas fait l’unanimité jusqu’à ce que la compacte soit remplacée en 1998 par un millésime.
Quand le minimalisme tutoie le luxe
Entre-temps, le constructeur français avait lancé en 1977, en série limitée sur le marché européen, la Renault 14 Safrane. Elle se montre plus généreuse en équipement de luxe dont les points les plus marquants furent une horloge quartz, des jantes en alliage et une sellerie en velours bruns.
Cette série d’amélioration continue avec les versions GTL et TS. Avec le garnissage en velours des sièges, elles se positionnent d’emblée en millésimes de milieu de gamme.
La Renault 14 TS inaugura, pour l’époque, la fermeture centralisée et les vitres électriques. Un restylage intervint en 1980 et permet de les équiper de nouveaux phares avant. La motorisation, elle aussi, s’améliore nettement.
Une motorisation plus engageante
À ses débuts en 1976, la Renault 14 était équipée d’un moteur X à arbre à cames en position transversale avant. Ce moteur, qui correspondait à la publicité de Renault à l’époque, semblait sous-dimensionné, à cause de sa cylindrée de 1-218 cm3 et 57 chevaux de puissance.
Avec une traction comme transmission, la boîte à vitesse, elle, était une manuelle à 4 rapports.
La commercialisation de la 14 GTL et de la 14 TS a changé la donne, consacrant l’apparition d’une plus puissante 14 TS. Même si elle conserve la même cylindrée, son nouveau moteur XZ permet de pousser la puissance à 69 chevaux.
Elle fut dotée aussi d’un nouveau système d’échappement et d’un carburateur double-corps. Le restylage de 1980 ouvre une nouvelle page dans l’histoire de la 14 TS qui s’offre un nouveau moteur XY/A 150 de 1 360 cm3 et 70 chevaux de puissance. Le couple, également, monte d’un cran.
Quant à la 14 GTL, elle passe à 58,5 chevaux jusqu’en 1982 où elle fut équipée d’un moteur X5J qui lui permet de passer la barre des 60 chevaux.